Pour nous les scientifiques de la ferme, le télétravail ne change pas radicalement nos façons de travailler. Nous sommes chez nous certes, mais comme avant, nous gérons les données, nous travaillons sur nos publications, nous échangeons beaucoup via des réunions skype  entreprise avec nos collègues d’autres unités de recherche sur les projets en cours, nous montons des dossiers de financement, et aussi, point indispensable, nous maintenons le contact avec nos collègues de la ferme mobilisés sur le terrain pour assurer à minima la conduite des cultures et du troupeau.

Ce qui nous manque toutefois cruellement, c’est bien sûr d’échanger en direct avec tout le collectif de la ferme, de faire des tours de plaine et des visites du troupeau.

Et puis, chacun du fond de son confinement essaie de maintenir, qui un simili contact avec les cultures, qui une activité physique qui le sort des tableaux de données,... Ainsi, les cm de pousse des plants de courge sont rituellement observés tous les matins au pied de l’ordinateur,  les bourgeons des arbustes du jardin sont amoureusement analysés tous les jours, des packs d’eau sont utilisés pour faire du sport dans un 20 m²… Sur ce point, nous sommes comme beaucoup, nous innovons !