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La ferme est en polyculture-élevage, c’est-à-dire que nous élevons à la fois des animaux pour la viande et nous cultivons des surfaces à destination de l’alimentation humaine et de l’alimentation de nos animaux. Ainsi, nous travaillons le sol sur 52 ha chaque année pour implanter des cultures de printemps (tournesol, lin, chanvre, sarrasin,…) et des cultures d’hiver (céréales d’hiver pour l’alimentation humaine et associations céréales-légumineuses pour l’alimentation des animaux). Nous mettons en place également des cultures intermédiaires à l’automne dont l’objectif est de couvrir le sol en hiver, de fournir de l’azote et de structurer naturellement le sol. Nous exploitons une grande surface de prairies naturelles humides destinées à la fauche et au pâturage ainsi que de la luzerne (6 ha en 2020). Ces dernières, incluses dans les rotations de culture, permettent d’apporter de l’azote au sol par fixation symbiotique, de structurer le sol et de fournir un foin de qualité pour les animaux qui ont les plus gros besoins physiologiques ou pour l’engraissement.

Notre troupeau est composé d’une cinquantaine de vaches de race Maraîchine et de leur suite (génisses et veaux), soit un total de 120 à 130 animaux. La Maraîchine est une race rustique, dite à « petit effectif », bien adaptée au marais. Nous avons deux périodes de vêlage, l’une en septembre et l’autre en mars qui nous permettent de vendre des animaux sur une grande partie de l’année. Nous vendons ainsi des veaux rosés âgés d’entre 6 et 8 mois et des vaches adultes en vente directe, à une grande surface et à la restauration collective de la communauté de communes de Rochefort-Océan.
 

Une grande attention est prêtée à la reconquête de la biodiversité sur la ferme. Ainsi nos pratiques sont pensées en fonction des espèces végétales et animales que nous souhaitons restaurer et nous installons des infrastructures agroécologiques pour développer les habitats propices à la biodiversité telles des mares, une roselières, des bandes enherbées et des bandes fleuries dans les parcelles de cultures, des bandes refuges dans les prairies de fauche, des haies, etc. Nous diminuons la taille de parcelles de cultures et nous multiplions les espèces végétales cultivées pour constituer une mosaïque de milieux sur le territoire cultivé de notre ferme.